• Il a photographié la dame blanche de Cadalen 

    Il est 13 h 30 en ce 15 mai ensoleillé. Antoine se balade tranquillement au volant de sa voiture. Nous sommes à Cadalen. «C'est à la sortie du village, sur la D4, que j'ai décidé de prendre en photo le panneau de la commune pour l'envoyer à un copain, simplement pour lui dire -tiens je suis là-.» C'est l'instant où il prend son smartphone. «J'avoue que je n'ai rien vu sur le moment. Aucun mouvement, aucune forme. C'est plus tard que je me suis aperçu de ce phénomène étrange.» C'est en recevant le cliché que son pote lui renvoie un message lui demandant à quoi correspond cette forme blanche sur le bord de la route. En rentrant à Albi, son regard sur la photo n'est plus le même. «Vous imaginez bien que cette forme blanche qui flotte dans l'air m'interpelle.» Il n'est pas homme à croire toutes les légendes qui circulent. Mais quand même. Il est certain que ce n'est pas de la buée ou un jeu de lumière. Ce cliché titille sa curiosité. Il commence des recherches sur internet, qui le ramène à plusieurs témoignages sur cette fameuse dame blanche qui peuple les bords de route.» Comment trouver un conseil pertinent, savoir s'il s'agit ou pas d'un phénomène paranormal ?

    «Ce qui est sûr, c'est qu'il n'y a pas de feu à proximité, que le temps était clair et sec. Surtout, quand on regarde minutieusement la photo, on s'aperçoit que cette forme ne part pas du sol, elle est en lévitation», analyse Antoine.

    Puis le déclic. Il se souvient, quand il était étudiant à Toulouse, à la fac du Mirail, d'un scientifique qui, il y a bien des années, travaillait contre vents et marées sur les phénomènes paranormaux sans se soucier de la désapprobation quasi générale de ses collègues. Il s'agit du professeur Yves Lignon. «J'ai trouvé son mail universitaire, mais je ne savais pas s'il travaillait encore.» Eh bien si. La réponse est rapide. Cette photo l'intéresse ainsi qu'à Stéphanie Del Regno, auteure et éditrice (lire ci-dessous) qui vient de publier un livre sur ces fameuses dames blanches.

    «Tous les deux m'ont clairement signifié que ce cliché était très intéressant. Que c'est rarissime de voir une telle forme en plein jour. Le plus souvent, leur apparition se déroule la nuit.»

    Antoine reconnaît «qu'il ne trouve pas d'évidence à cette forme peu ordinaire.» Il avoue «que l'on peut se poser des questions, réfléchir à autre chose que du rationnel, sans être pris pour un fou.» Notre Albigeois s'interroge aussi (voir la photo) sur ces formes qui ressortent de l'arbre et dont les traits font penser à des têtes humaines. «Là, il est possible que ce soit un effet de lumière.» Antoine n'est pas fâché de ne plus avoir rencontré cette «dame blanche». «Je ne suis pas superstitieux mais bon…»

     

    La légende

    La plus connue est celle de l'automobiliste. On dit que la dame blanche est une auto-stoppeuse. Si vous la prenez, elle vous prévient de faire attention juste avant un virage et disparaît mystérieusement après le virage. Par contre, si vous la laissez en plan, elle provoque un accident fatal dans le virage.

    Certains récits de dames blanches intègrent une variante telle que, au lieu de se volatiliser, l'auto-stoppeuse oublie un objet personnel sur la banquette (carte d'identité, vêtement, etc.), avec un indice quelconque permettant de la retrouver.

    Le lendemain, le conducteur se rend chez la jeune femme et rencontre ses parents dont il apprend que l'objet lui appartient bien, mais qu'elle est décédée depuis un certain temps. Une autre version affirme que la dame blanche serait un fantôme qui errerait dans les châteaux.

    En France, par exemple, dans le château de Trécesson, dans le Morbihan, le fantôme de la dame blanche apparaîtrait de temps à autre. Il proviendrait d'une femme enterrée vivante dans les combles du château.

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  • sirene-vrai

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